Quand l’environnement sonore
devient une agression
L’hyperacousie transforme des bruits banals (cliquetis de couverts, rires d’enfants) en stimuli douloureux. Ce trouble, souvent post-traumatique (exposition à un explosif, chirurgie), résulte d’une désorganisation des voies auditives centrales.
Le seuil d’inconfort peut chuter à 50 dB (niveau d’une conversation normale).
Non traitée, elle mène à l’évitement social et à l’hypersensibilité émotionnelle. Une prise en charge pluridisciplinaire est cruciale.
Désensibilisation sonore : réapprivoiser les sons
Les générateurs de bruit blanc (comme les appareils Neuromonics) diffusent des sons thérapeutiques pour recalibrer le système auditif. Portés 2 à 4 heures par jour, ils réduisent progressivement l’hypersensibilité.
Les aides auditives avec programmes d’habituation mélangent les sons ambiants à des fréquences apaisantes.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) aide à gérer l’anxiété liée aux crises.


Protéger sans isoler : un équilibre délicat
Les protections auditives totales aggravent l’hyperacousie en rendant l’oreille encore plus sensible. Les bouchons à atténuation linéaire (20 dB) sont préférés, permettant une perception atténuée mais naturelle.
Les applications mobiles proposent des exercices de désensibilisation à domicile.
En phase aiguë, des médicaments (antidépresseurs à faible dose) peuvent compléter le traitement. Patience : l’amélioration demande 6 à 18 mois.